olivier
,

La première ville où les gens atteindront 150 ans… est aux Etats-Unis !?


Chère lectrice, cher lecteur,

Je suis tombé aujourd’hui sur une affirmation qui a de quoi surprendre.

Imaginez un instant la première ville au monde où des gens atteindront l’âge de 150 ans. Vous pensez sans doute à un village reculé de Sardaigne, aux montagnes d’Okinawa au Japon, ou peut-être à une communauté isolée en Grèce.

Pourtant, selon une étude de la Longevity Care Clinic, ce lieu n’a rien d’exotique.

La ville qui arrive en tête de leur classement est… Washington D.C. !

Oui, la capitale des États-Unis. Avouez que c’est déroutant, surtout quand on connaît les habitudes alimentaires de nos amis américains.

Mais ne vous arrêtez pas à cette surprise.

Car les critères retenus par les chercheurs révèlent une vérité essentielle sur la longévité, une vérité qui peut transformer votre propre approche de la santé, où que vous viviez.

Le secret n’est pas l’endroit, mais l’écosystème

Pour établir leur classement, les scientifiques ne se sont pas contentés de mesurer le nombre de centenaires.

Ils ont analysé un véritable « écosystème de longévité » : la qualité de l’air, l’accès à une nourriture saine, le niveau d’éducation, la qualité des soins médicaux…

Mais un facteur, souvent sous-estimé, est ressorti comme étant absolument crucial : le capital social.

Ce terme un peu technique désigne quelque chose de très simple : la force de vos liens avec les autres, votre sentiment d’appartenance à une communauté.

Et c’est là que réside la première grande leçon.

Le tissu social : votre meilleur bouclier anti-âge

Nous cherchons souvent la clé de la jeunesse dans notre assiette ou dans des compléments alimentaires complexes.

Pourtant, l’un des leviers les plus puissantes pour prolonger la vie est tout simplement… humaine.

La clinique du Colorado le souligne :

“Il a été démontré qu’un sentiment d’appartenance et de connexion aux autres réduit le stress, renforce le système immunitaire et améliore les résultats globaux en matière de santé.”

Ce n’est pas une simple intuition. Une méta-analyse monumentale publiée dans la revue PLoS Medicine a analysé les données de près de 150 études.

La conclusion est sans appel : les personnes ayant des liens sociaux solides ont 50% de chances de survie en plus que celles qui sont socialement isolées.

Ce chiffre est stupéfiant.

Avoir un cercle d’amis et une famille soudée serait aussi bénéfique pour votre espérance de vie que d’arrêter de fumer, et bien plus efficace que de lutter contre l’obésité.

Washington D.C. s’est notamment distinguée par ce « capital social » très élevé, renforcé par des taux de tabagisme et de consommation excessive d’alcool inférieurs à la moyenne nationale.

L’assiette et le mouvement, les fondations incontournables

Bien sûr, les liens sociaux ne font pas tout. L’étude pointe deux autres piliers fondamentaux.

Le premier est l’alimentation. Les chercheurs ont noté que Washington pourrait encore améliorer son score si davantage de ses résidents adoptaient un régime à base de plantes.

Ce n’est pas une surprise. Une étude majeure menée sur plus de 70 000 personnes, l’Adventist Health Study 2, a montré que les végétariens avaient un risque de mortalité, toutes causes confondues, inférieur de 12% à celui des non-végétariens.

Ce type d’alimentation, riche en fibres, antioxydants et nutriments, aide à combattre l’inflammation chronique, l’un des principaux moteurs du vieillissement.

Le deuxième pilier est l’activité physique.

C’est ce qui a permis à la région de San Francisco de se hisser à la deuxième place du classement.

Là-bas, 100% de la population vit à proximité d’un lieu où elle peut faire de l’exercice. La ville est conçue pour la marche et le vélo.

Le mouvement n’a pas besoin d’être intense. Il doit être quotidien. C’est l’une des leçons que nous ont apprises les fameuses « Zones Bleues ».

Les 9 leçons des peuples qui vivent le plus longtemps

Ces zones (Sardaigne, Okinawa, etc.) où la concentration de centenaires est exceptionnelle, partagent 9 dénominateur communs, identifiés par le chercheur Dan Buettner.

Et vous allez voir qu’ils recoupent parfaitement les conclusions de l’étude américaine :

  1. Bouger naturellement : Pas de marathon, mais du jardinage, de la marche…
  2. Avoir un but (un « Ikigai » à Okinawa) : Une raison de se lever le matin.
  3. Réduire le stress : Mettre en place des routines pour décompresser (sieste, méditation…).
  4. Manger jusqu’à 80% de sa faim.
  5. Une alimentation riche en végétaux, notamment les légumineuses.
  6. Un verre de vin (bon) par jour, pris en bonne compagnie.
  7. Le sentiment d’appartenance à une communauté (spirituelle ou autre).
  8. La famille d’abord : Donner la priorité à ses proches.
  9. S’entourer des bonnes personnes : Un cercle social qui soutient des habitudes saines.

Ce que cette nouvelle étude nous rappelle, c’est que vous n’avez pas besoin de déménager à l’autre bout du monde pour bénéficier de ces principes.

Le but ultime n’est pas seulement de vivre longtemps, mais de bien vivre.

La première personne à atteindre 150 ans sera probablement une femme (les supercentenaires sont des femmes à plus de 90%), et les technologies comme la médecine personnalisée ou l’intelligence artificielle joueront certainement un rôle.

Mais les fondations resteront les mêmes.

Alors, au lieu de vous demander dans quelle ville vous devriez vivre, posez-vous plutôt ces questions :

  • Suis-je bien entourré : Quand ai-je appelé un ami pour la dernière fois, juste pour prendre des nouvelles ?
  • Qu’est-ce qui se trouve dans mon assiette ? : Comment puis-je ajouter un légume ou une légumineuse de plus à mon prochain repas ?
  • Est-ce que je bouge assez : Ai-je pris 15-20 minutes aujourd’hui pour simplement marcher ?

Restez informé et proactif,

Votre santé de demain se joue aujourd’hui.

Nathan Rousset


Références scientifiques :

Buettner, D., & Skemp, S. (2016). Blue Zones: lessons from the world’s longest lived. American Journal of Lifestyle Medicine, 10(5), 318-321.

Holt-Lunstad, J., Smith, T. B., & Layton, J. B. (2010). Social relationships and mortality risk: a meta-analytic review. PLoS medicine, 7(7), e1000316.

Orlich, M. J., Singh, P. N., Sabaté, J., et al. (2013). Vegetarian dietary patterns and mortality in Adventist Health Study 2. JAMA internal medicine, 173(13), 1230-1238.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *